Présentation du groupe « Économie et emploi »

Le Groupe Économie et Emploi, formé en décembre 2014, est composé d’acteurs du milieu représentatifs des différents secteurs d’intérêt, qui
se sont penchés sur les orientations et les objectifs essentiels à poursuivre afin de stimuler et de renforcer l’économie locale.

Le Groupe a tenu cinq (5) rencontres de travail et un Sommet, auquel ont participé plus de 70 personnes représentatives des différentes forces
vives du milieu, afin d’ainsi suivre le mandat donné au Groupe par le comité organisateur de cette démarche.

Il s’agissait, au terme de ces rencontres, de proposer différents projets à prioriser, fondés sur le consensus des membres du Groupe, et qui
découlaient d’une réflexion structurée et progressive et par étapes visant à :

  • constater l’état des lieux, soit la situation actuelle qui comporte autant d’aspects positifs que représentent les atouts de la région, que
    d’aspects problématiques qui, scrutés de façon constructive, pouvaient être perçus comme des potentiels de développement futur;
  • identifier les enjeux à relever ou les défis auxquels faire face en qui a trait au développement de l’économie et de l’emploi;
  • proposer une vision d’avenir et un ensemble d’objectifs qui permettraient de relever les défis auxquels nous sommes confrontés;
  • élaborer de 4 à 6 projets prioritaires à mettre en œuvre pour favoriser et encourager une relance et une diversification économique.

Le Groupe a complété la première phase de ses travaux en proposant 6 projets prioritaires à partager avec les autres groupes thématiques, afin
de préparer des États Généraux à la fin du mois de Mars.

État des lieux

Petite ville industrielle au cœur de l’Estrie, chef-lieu de sa région, Lac-Mégantic peut s’enorgueillir d’être le principal centre de commerces et de services de la MRC du Granit.

Sa première économie, basée sur l’industrie du bois, du vêtement et du granit où l’exploitation et la transformation des ressources dominaient, a évolué et doit capitaliser aujourd’hui sur les nouvelles réalités technologiques et socio-économiques. Notamment, au cours des dernières décennies, l’industrie manufacturière s’est déplacée vers d’autres pays où les coûts de main d’œuvre étaient moins élevés.

Déjà une étude menée en 2012 (Mallette, « Stratégie régionale spécifique au positionnement du bois franc dans la construction non résidentielle »)
préconisait davantage la 3e transformation de la ressource forestière et notamment d’exploiter de façon complémentaire le bois feuillu et le granit, deux atouts de la région. Cette étude reconnaissait l’existence d’une offre diversifiée mais mal connue, et mettait en évidence la grande variété de produits à potentiel dont Lac-Mégantic pourrait prendre avantage.

À proximité se trouvent deux parcs nationaux à des distances raisonnables de Québec et de Montréal, et dans une région naturelle offrant de multiples
attraits pour la villégiature et la détente, qui militent pour un rôle accru que peut jouer Lac-Mégantic sur le plan récréotouristique.

D’autre part, le centre-ville a réussi à développer une offre de commerces et de services incomparables qui contribuent à la qualité de vie des citoyens et au renforcement du pouvoir d’attraction de Lac-Mégantic auprès des entreprises manufacturières et, entre autres, en offrant aux employés un milieu de vie unique. Beaucoup des commerces et services se sont relocalisés dans le nouveau développement de la rue Papineau, d’autres demeurent en attente de l’impulsion qui sera donnée au nouveau-centre-ville.

Toutes les avenues demeurent possibles pour Lac-Mégantic compte tenu de sa richesse humaine et de tous les potentiels qu’elle recèle : la nouvelle
économie peut y trouver un terreau fertile.

Cette nouvelle économie peut prendre appui sur les caractéristiques reconnues, la renommée de Lac-Mégantic et sa richesse humaine que représente sa population. En effet, trois réalités bien distinctes peuvent servir de fondements à l’élaboration d’une vision et d’une stratégie de développement économique pour la Ville et pour le nouveau centre-ville.

Une forte identité

Établie près du Lac Mégantic et de la rivière Chaudière, toute une population locale et régionale exprime un fort sentiment d’appartenance à la Ville.
Le chemin de fer y a favorisé le développement industriel et manufacturier fondé sur l’exploitation du bois et du granit, la circulation efficace des
ressources et l’exportation des produits manufacturés. Ce lieu est défini par la présence de plans d’eau, d’une topographie et d’une géographique
particulières, d’un réseau de circulations routières et ferroviaires et de quartiers à forte homogénéité développés au fil des ans, toujours vivants et
dynamiques : Sainte-Agnès et Fatima.

Sa proximité du marché américain représente un réel avantage tout comme le potentiel futur du réseau ferroviaire.

Un espace économique

L’espace économique que la Ville occupe comme capitale régionale présente offre tout ce qu’une ville dynamique peut offrir : des commerces, des
services, des institutions, des entreprises industrielles et manufacturières, des entreprises culturelles et sociocommunautaires, et des potentiels
récréotouristiques desservant un bassin de population de plus de 22 300 habitants. La construction récente du Centre sportif municipal a permis la
mise en place d’un équipement à la fine pointe pour la tenue d’activités sportives et culturelles d’envergure.

La proximité des États-Unis représente aussi un potentiel de développement d’une offre attrayante pour nos voisins du Sud et aussi bien sûr pour les
autres régions du Québec. Dominé par le secteur manufacturier qui tourne quelque peu au ralenti, cet espace économique doit se réinventer pour
tabler davantage sur la nouvelle économie : les nouvelles technologies de l’information et de la communication; le développement récréotouristique; des nouvelles activités manufacturières faisant usage des technologies de pointe, à faible main d’œuvre et où l’apport technologique est important, et qui peuvent exploiter de nouvelles filières de mise en valeur des ressources naturelles du bois et de la pierre.

Lac-Mégantic peut avoir la juste prétention de devenir une ville intelligente en préconisant la recherche et la mise en œuvre :

  • d’une économie « intelligente » (promouvoir des activités de collecte, de traitement et de diffusion de l’information à l’intention des acteurs
    économiques);
  • d’une mobilité « intelligente » (diversifier et optimiser les services et les modes de circulation);
  • d’un environnement « intelligent » (détecteurs et actionneurs intégrés pour s’adapter aux utilisateurs et aux diverses situations);
  • des habitants « intelligents » (concernés par le bon usage et le bon développement des ressources);
  • d’un mode de vie « intelligent » (des habitudes de vie saines, des déplacements à vélos et à pied, un réseau de sentiers piétons et de parcs);
  • d’un engagement social et environnemental « intelligent » (inclusion et développement de la population ainsi que protection de
    l’environnement);
  • et d’une administration « intelligente » (communication efficace avec les citoyens, gestion rationnelle de la croissance des coûts, rendement et
    prestation des services).

Un milieu de vie de qualité habité

Lac-Mégantic est un milieu de vie habité et fréquenté par sa population qui prend plaisir à s’y promener, à s’y détendre, à y consommer et à s’y
retrouver dans un environnement naturel et humain exceptionnel. Outre sa population résidente, la Ville offre tous les services et reçoit déjà
plusieurs types de clientèles : des gens d’affaires, des visiteurs, des touristes, des travailleurs.

Plus de 6000 citoyens font leurs achats à Lac-Mégantic, et près de 23 000 habitants de la région de la MRC du Granit fréquentent parfois et souvent
la Ville pour leurs achats. Bien sûr, la compétition que représentent les villes de Sherbrooke, Saint-Georges de Beauce et Thetford Mines doit être
prise en compte; toutefois, un renforcement du secteur forestier, le développement d’une nouvelle économie en réponse aux besoins évolutifs des
populations contribueraient à renforcer la dynamique socio-économique, à contrer l’émigration des jeunes et à maintenir et accroître sa population.

Certaines données statistiques essentielles

Pour apprécier certaines caractéristiques actuelles et mieux planifier le développement futur, certaines données statistiques contribueront à mieux
préciser la vitalité socio-économique actuelle de la MRC du Granit et à mieux en circonscrire les potentiels.

  • Croissance de la population : la population actuelle de la MRC du Granit est de 22 452 habitants dont plus de 6 060 habitent la ville centre LacMégantic;
    les perspectives démographiques prévoient une faible hausse de 1,4% d’ici à 2031; en ce qui concerne l’âge, 52,3% de la population de
    la MRC est âgée de 45 ans et plus comparativement à la moyenne du Québec de 45,2%;
  • Scolarisation : en 2006, deux personnes sur cinq, âgées de 15 ans et plus, n’ont aucun diplôme;
  • Assurance-emploi : en 2012-2013, la MRC a connu une baisse marquée de 15,5% du nombre de prestataires de l’assurance-emploi;
  • Secteurs d’emploi : chez les 25 à 64 ans, sur 8600 des emplois occupés, le secteur de la fabrication occupait 32,1% des emplois; le secteur des
    services 12,3%; le secteur du commerce 11,5%; le secteur de l’agriculture et de la foresterie 10,5%; le secteur des soins de santé et de l’assistance
    sociale 9,6%, entre autres. Plus de 59% des emplois se concentrent à Lac-Mégantic; et l’emploi manufacturier est stable en 2013 se situant à plus
    de 30% loin devant la moyenne du Québec à 12%;
  • Entreprises manufacturières : 104 entreprises sont présentes en 2013 et ont investi cette même année 21 millions de dollars, une hausse de 4
    millions par rapport à 2012. Sur le pourcentage 32,1% des emplois que représente le secteur de la fabrication, la fabrication d’aliments emploie
    25,2% de ces emplois, la fabrication de produits du bois 13,8%, la fabrication de meubles et de produits connexes 4,9%;
  • Les jeunes ((sondés par la Table de concertation Réalité Jeunesse du Granit en 2013) qui partent étudier à l’extérieur reviennent peu s’installer
    dans la région : s’ils quittent, comme principale raison, ils donnent à 92,3% qu’ils le font pour poursuivre des études; si cela ne dépendait que
    d’eux, 52,1% des jeunes souhaiteraient compléter leurs études universitaires; selon le même sondage : 44,9% souhaiteraient faire des stages en
    entreprise; 38,6% croient qu’ils sont obligés de quitter la région afin de trouver de l’emploi dans leur domaine d’études; et s’ils avaient le choix :
    63,3% des Jeunes sondés choisiraient un emploi dans la MRC du Granit.
  • La population des 65 ans et plus doublera d’ici 2036 tout comme celle de la grande région de l’Estrie.

La suite mardi avec la présentation de la vision, des enjeux et des défis